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Arpenteur de grèves, je glane sur l’estran les vestiges que la mer a déposés : débris d’épaves, bois tortueux sculptés par le ressac, simples planches mais riches de toutes les strates de couleurs écaillées, galets, pièces de métal patinées par le temps...

Les hasards de la découverte sont mes ingrédients de base.

Tous ces matériaux collectés, fragments de mémoire, viennent nourrir mon imaginaire.

Leur mariage avec la terre donne naissance à des objets-sculptures qui seront “reliquaire”, “ex-voto”, “balises”, “tours à feu”, “mégalithes”.

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« Lèvres
rivages...
La plage humide
j’arpente
je divague
je dis “vagues”
et la mer, à coté,
m’ignore
Balloté, échoué
Le bois parle par ses veines
Langage de mer
Accepté de toute rive
Geste de vague
Ventre d’eau maternel
Hors de la mer...
l’aventure
au fil de l’œil
au terme de l’écume
la fin
ou le commencement du voyage »

Daniel Abel